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Comment trouver son ikigaï ?

Mieux comprendre pour trouver son Ikigaï

Vous avez sûrement déjà vu cette image avec quatre cercles entrelacés qui est partout sur internet et qui est en fait une interprétation occidentale qui définit l’ikigaï uniquement par rapport au domaine professionnel.

En discutant avec les gens au Japon quand j’y vivais, j’ai appris que ce concept japonais est en fait beaucoup plus riche et qu’il peut concerner d’autres domaines de notre vie. J’ai alors fait beaucoup de recherches sur le sujet pour mieux comprendre et pouvoir en parler.
Si vous vous demandez comment trouver votre Ikigaï, dans cet article, vous allez savoir comment le reconnaître.

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Pourquoi parle-t-on autant de l’Ikigaï ?

Une philosophie de vie pour profiter de l’instant présent

En fréquentant les gens au quotidien, au pays du soleil levant, j’ai pu observer différentes philosophies de vie, très simples, que les japonais incarnent dans leur quotidien.
Ce ne sont pas des sujets de conversation qu’on aborde facilement en société comme cela peut l’être en Occident. Parce que contrairement à ici où on apprend plutôt à exprimer verbalement ce qu’on ressent – content ou pas content d’ailleurs -, là-bas, j’avais l’impression que beaucoup de choses se passaient ou se vivaient avec le non-verbal.
Donc on doit beaucoup observer les gens et les gens nous observent aussi beaucoup forcément.
C’est assez fascinant parce que sans parler la même langue, on arrivait à se comprendre, en tout cas assez précisément. Les Japonais ont cette attention à l’autre et une incroyable patience que je n’ai pas eu l’occasion de voir ailleurs. C’est une véritable expérience de vivre cette patience que les gens manifestent par respect.

En étant sur place donc, j’ai pu observer des façons d’être et des manières de faire très subtiles que tout le monde applique naturellement tellement c’est ancré dans leur culture.
Dans la vie de tous les jours, les japonais ont plusieurs philosophies concrètes qui apportent beaucoup de sens, même à des détails auxquels nous on ne fait pas spécialement attention quand on arrive de l’extérieur. Je pense par exemple à leur façon d’emballer les achats dans les magasins où c’est toujours fait avec beaucoup de minutie, de délicatesse pour que le paquet paraisse harmonieux et agréable à regarder, peu importe qu’on dépense pour juste une part de gâteau, une paire de chaussettes, ou quelque chose de beaucoup plus dispendieux.
En fait, dans leur vie de tous les jours, l’esthétique est importante.
Si on y pense bien, au-delà du respect pour les personnes et aussi pour les biens matériels, beaucoup de ces concepts rejoignent les notions qu’on connaît en Occident en termes de pleine conscience ou encore de l’importance du moment présent.
L’Ikigai fait partie de toutes ces philosophies de vie ancrées dans la culture et le quotidien du Japon.

J’aborderai plusieurs autres de ces philosophies de vie tout au fil de ce blog parce que beaucoup d’entre elles correspondent aux aspirations que l’on peut avoir à mi- vie.

L’interprétation occidentale de l’Ikigaï

Je vous parlais au début du fameux diagramme de Venn que l’on voit sur internet pour représenter l’Ikigai, c’est-à-dire ces quatre cercles qui s’entrelacent et qui représentent vos passions, ce que vous pouvez apporter au monde, ce que vous savez faire, c’est-à-dire vos compétences, et ce pour quoi vous pourriez être payé.

image

Dans la définition occidentale, au croisement de ces quatre cercles se trouverait donc votre Ikigai.
Ce dessin vient en fait de Marc Winn, un blogueur anglo-saxon qui avait illustré de cette façon sa propre compréhension de l’Ikigai.

L’improbable histoire d’une image qui a changé des millions de vie

Marc Winn est un entrepreneur et Coach business de Guernesey, une des îles anglo-normandes dans la Manche.
En 2014, il découvre le TedX de Dan Buettner, journaliste américain membre du National Geographic, au sujet des « zones bleues » c’est-à-dire les quelques régions du monde où la longévité des habitants est nettement au-dessus de la moyenne.

Dans sa conférence, le journaliste souligne les points que les habitants des 5 zones bleues de la planète ont en commun. Il y mentionne les éléments qu’on connaît déjà comme :
– une alimentation saine, essentiellement végétale et sans produits transformés
– l’intégration de l’activité physique dans le mode de vie
(pas seulement avec la pratique du sport mais aussi à travers les gestes de la vie de tous les jours, des déplacements aux tâches ménagères…)
– l’appartenance à une communauté et le fait de pouvoir compter sur un cercle proche

Source illustration : le site Science santé longevité

zones bleues fr


Dans sa conférence, Dan Buettner révèle aussi un quatrième concept dont il a appris l’existence lors d’un reportage qu’il a fait à Okinawa.
Si ce nom ne vous dit rien, Okinawa est une île au sud de l’archipel nippon. Elle correspond à l’une des zones bleues avec 9 habitants sur 10.000 qui étaient centenaires en 2023.

Vous l’aurez deviné, le concept en question est celui de l’Ikigaï.

À ce moment-là, Marc Winn se rappelle d’un outil qui aide à se définir un objectif de vie ou un but professionnel. C’est justement un diagramme de Venn rayonnant autour du mot «𝑝𝑢𝑟𝑝𝑜𝑠𝑒».
Plus tard dans une interview, il affirme qu’à l’époque, il avait seulement remplacé ce mot central du diagramme par le mot « Ikigaï », afin d’en partager sa vision aux lecteurs de son blog.
C’est ainsi que le schéma a commencé à circuler, jusqu’à devenir viral et inonder le web dans toutes les langues.

Depuis, son interprétation occidentale du concept japonais est devenue la référence utilisée par des millions de gens pour trouver leur voie professionnelle.

Aujourd’hui, Google répertorie plus d’une douzaine de millions de réponses lorsqu’on tape le mot « ikigaï ».
Aussi fascinant, la grande majorité de ces résultats de recherche contient le diagramme de Marc Winn.

Utiliser l’Ikigaï pour trouver sa voie ?

Le schéma de Marc Winn a eu l’avantage de populariser en Occident, un concept plutôt inconnu jusque là. Il est devenu viral au point qu’on en voit maintenant des milliers de versions partout sur le web et dans toutes les langues.
Même l’auteur en était surpris parce qu’il écrit sur son site qu’il reçoit toujours des messages de partout dans le monde. Et ce que je trouve super intéressant là-dedans, c’est de voir que peu importe d’où l’on vient finalement, il y a ce besoin universel de donner du sens dans ce qu’on vit.

Parce que ça veut dire qu’en ce moment même, à l’autre bout du monde, il y a des gens qui, comme vous, comme moi, se posent les mêmes questions de trouver, de vivre leur Ikigai, de donner du sens à leur vie.

Par contre, d’un autre côté, ce schéma a aussi contribué à ce qu’on associe le concept uniquement à la carrière. Ce qui a pour conséquence qu’on l’utilise surtout comme un outil de réflexion pour orienter sa voie professionnelle.

Pourtant, dans la définition originale, on peut tout à fait trouver son Ikigai dans d’autres domaines de vie, comme par exemple dans nos relations, avec des proches, avec des amis, avec notre entourage.

Comprendre l’ikigaï comme au Japon

Trouver son Ikigaï peut nous amener à mieux comprendre nos propres choix

Je me rappelle qu’une amie japonaise m’avait raconté que la première fois qu’elle avait pris conscience de ce concept, ça avait été un bouleversement pour elle. Parce qu’elle avait toujours tout misé sur son travail et elle avait mis toute son énergie pour briller dans l’entreprise et essayer de gravir les échelons dans un milieu très masculin.
Elle avait l’impression que le travail était la priorité dans son emploi du temps. Et d’un coup, quand elle s’était rendue compte que son véritable Ikigai, en fait, c’était de s’occuper elle-même de son enfant, ça a été le bouleversement total. En fait, avant ça, elle pensait que prioriser son travail était aussi un moyen de se dédier à son enfant, puisqu’elle assurait ainsi financièrement son avenir.

Mais du coup, cette prise de conscience avait provoqué chez elle une remise en question assez profonde de tout son fonctionnement en tant que mère, en tant que femme, à la maison et dans le monde du travail. C’est pour ça que ça a entraîné un vrai bouleversement, pas seulement dans l’organisation de son temps, mais aussi dans ce qu’elle croyait connaître d’elle-même.

Elle m’en avait parlé ouvertement parce qu’elle anime maintenant des ateliers dans sa ville pour aider les gens à identifier et vivre leur Ikigai en conscience.
Mais en général, au Japon, les gens n’en parlent pas comme ça.

Le véritable sens de l’Ikigaï

Par exemple, plusieurs de ceux avec qui j’en avais parlé étaient un peu surpris, voire un peu gênés, parce que c’est quand même un sentiment qui peut être très personnel. Et vous allez comprendre pourquoi.

L’origine de l’ikigaï

Il faut savoir que le mot japonais Ikigai est formé du caractère kanji IKI, qui désigne la vie dans le sens de la vie de tous les jours. Et GAI, qui selon le psychologue japonais, le professeur Akihiro Asegawa, viendrait du mot KAI, utilisé il y a plus de mille ans pour désigner un coquillage. Ce psychologue est maintenant l’un des experts les plus reconnus pour étudier l’Ikigai.

Donc, selon lui, KAI désignait un coquillage, et c’était un objet qui avait beaucoup de valeur à l’époque. Du coup, le caractère kanji, qui représente le mot GAI, signifie maintenant « valeur » ou « qui vaut la peine ». Et c’est pour ça que l’Ikigai est traduit comme « ce qui vaut la peine d’être vécu » ou encore « notre raison de vivre ». Et on peut aussi le comprendre comme ce qui donne du sens à notre existence, à ce qu’on choisit de vivre tous les jours. Ce qui fait qu’il peut être tout à fait lié à n’importe lequel des domaines de notre vie finalement, comme la famille, le couple, la vie sociale, les loisirs, les finances, la santé ou même la spiritualité.
Et pour la petite histoire, on m’avait aussi expliqué que les grands-parents japonais disent souvent à leurs petits-enfants qu’ils sont leur Ikigai.
C’est beau, hein ?
C’est-à-dire leur raison d’apprécier la vie, leur raison de continuer à vivre.

Vous voyez mieux le sens du mot initial ?
L’Ikigai peut être quelque chose d’assez intime en fait.

L’Ikigai est aussi une émotion

Et il y a aussi un autre point super intéressant, c’est qu’au-delà de la raison de vivre que l’on identifie à l’extérieur de soi, l‘Ikigai correspond également à un sentiment.
Un peu comme un état d’esprit dans lequel on se trouve quand on s’engage dans une vie qui fait sens pour nous.

Ça peut être à travers une activité qui nous tient à cœur, une passion artistique, une passion sportive, un style de vie, un projet que l’on prépare ou n’importe quoi qui nous donne envie de nous lever le matin et qui nous apporte de la joie, de la légèreté, du plaisir.

Ce qu’on ressent quand on vit son Ikigaï pourrait ressembler à ce qu’on ressent quand on est dans un état de flow, tel que décrit par le psychologue hongrois Mihály Csíkszentmihályi.
Il explique que quand on est dans le flow, on est totalement absorbé par ce qu’on fait, on est complètement focus qu’on ne voit pas le temps passer.
Comme si nos performances se synchronisaient avec des émotions agréables. On ne se rend alors pas compte des défis. On les dépasse facilement parce qu’on ressent une sorte de satisfaction de ce qu’on accomplit.

Mais dans le flow, la sensation de fluidité, de satisfaction, se passe au moment où on agit. C’est-à-dire au moment où on est dans l’action parce qu’on est dans une concentration totale.

Alors que dans le sentiment de vivre son ikigai, qui correspond aussi à ce genre d’état d’esprit où on se sent bien, à sa place, satisfait, le sentiment s’étale plus sur la durée et ça va englober l’ensemble de notre existence. C’est-à-dire qu’on ressent une sorte de bien-être quand on vit Son Ikigaï.

En gros, on a une raison de vivre qui nous met en joie dans le présent et qui nous permet aussi de nous projeter dans le futur.
Et ça, c’est un point vraiment essentiel.

Se projeter dans le futur grâce à l’ikigaï

D’ailleurs, il y a une journaliste japonaise, Yukari Mitsuhashi, qui a aussi écrit un livre sur l’ikigai, qui explique dans son ouvrage que le fait d’être satisfait du présent nous permet de nous visualiser plus facilement dans le futur.
Parce que l’ikigai nous fait aimer notre existence au présent, c’est sûr, mais ce n’est pas juste limité au bonheur immédiat.

C’est vraiment un bien-être qui donne confiance en l’avenir et nous fait sentir que notre vie vaut la peine d’être encore vécue.
C’est peut-être d’ailleurs pour ça que des auteurs comme Hector Garcia, qui a été l’un des premiers à expliquer ce concept en Occident, a fait le rapprochement entre le fait de vivre son ikigai et la longévité des habitants d’Okinawa, qui par ailleurs sont aussi connus pour avoir une alimentation très saine.
Pour ceux qui ne le savent pas, Okinawa est une île au sud de l’archipel du Japon où on recense plus de centenaires qu’ailleurs dans le monde. Elle fait partie des fameuses zones bleues.

La difficulté d’identifier un seul Ikigaï au quotidien pour les Japonais

Maintenant, vous comprenez mieux pourquoi les gens sont un peu surpris quand on leur demande leur ikigai au Japon. Pour eux, c’est un feeling qu’ils ont développé sans le nommer, c’est un concept juste naturel dans leur culture. Du coup, contrairement à l’Occident, où on a l’habitude de refaire le monde entre deux bouchées d’apéro, poser la question comme ça au Japon, c’est un peu comme si on les faisait plancher sur un sujet de philo entre deux bouchées de sushi.

Vous voyez l’idée. Et ce qui est formidable, c’est que nous avons tous un ikigai unique à la personne que l’on est, puisque nous avons chacun notre façon propre de trouver ou de créer de la joie. Il y en a qui vont ressentir un plaisir immense dans des choses simples comme sentir l’air qui emplit les poumons, le volupté de la tasse de café du matin, la chaleur des rayons de soleil sur la peau.
D’autres vont vibrer leur ikigaïi dans des moments extraordinaires, des rencontres exceptionnelles ou la réalisation de grands projets.
Mais dans tous les cas, il y a une constante. Cette constante, c’est l’idée du détail.
Dans le cas d’un projet, par exemple, il faut savoir que l’ikigai n’est pas nécessairement lié à son succès ou à une réussite particulière ou à un résultat particulier. Mais vraiment, c’est lié aux divers détails dans sa réalisation dans le temps.

Comment trouver votre Ikigaï ?

Les piliers de l’ikigaï

Comme le chercheur neuroscientifique japonais Ken Mogi le souligne dans son livre intitulé ”Le Petit Livre de l’Ikigai”, en plus de l’appréciation du détail, la clé de l’ikigai est de savoir découvrir ou définir et apprécier les plaisirs de la vie qui ont un sens pour nous et qui nous permettent de vivre en harmonie avec les autres et avec l’environnement qui nous entoure.

Cette harmonie avec les autres et avec l’environnement serait donc un autre pilier de l’ikigaï.

Pour Ken Mogi, il s’agit aussi de savoir considérer pleinement la valeur de chacun des petits plaisirs qu’on peut avoir dans la vie sans forcément chercher à les hiérarchiser.
Dans ce livre, il cite l’exemple d’un grand chef cuisinier de Tokyo qui trouve son ikigai dans l’expérience de sa cuisine.
Donc, le plaisir de faire son marché en déambulant à l’aube entre les étals de poissons pour trouver les meilleurs produits frais, ce plaisir-là, en fait, il le savoure au même niveau que le plaisir de recevoir un compliment du président Barack Obama pour ses plats.
C’est juste waouh non ? Parce que vous comprenez comme moi que quand on vit son ikigai, ce qu’on accomplit devient une vraie source de bonheur. Et on ne ressent pas le besoin de rechercher une reconnaissance ou une récompense en le réalisant.

L’ikigaï est une boussole

C’est pour ça qu’avoir conscience de notre ikigai peut nous aider à garder notre motivation dans les changements qu’on peut traverser. Parce que du coup, l’ikigai devient un peu comme un noyau autour duquel on va organiser nos diverses habitudes de vie et notre système de valeurs. Et en même temps, c’est une source de joie qui nous fait sentir que nous sommes au bon endroit, qui nous permet de donner du sens à nos choix et qui nous persuade que rien que pour ça, rien que pour ça, cette vie vaut la peine d’être vécue.

Comment l’appliquer dans votre quête de sens ?

Alors, si maintenant, vous vous demandez comment trouver votre ikigai, je vous invite à commencer par vous poser cette question.

Quelles sont les petites choses qui me donnent envie de me lever le matin ? Aussi simple que ça, quelles sont les petites choses qui me donnent envie de me lever le matin ?
Prenez le temps d’y penser.

On peut aussi se demander :
Qu’est-ce que j’aime accomplir pour le plaisir qui me procure de la joie sans que j’ai besoin d’une récompense ou d’une reconnaissance extérieure ?

Et finalement :
Qu’est-ce qui me fait sentir que cette vie vaut vraiment la peine d’être vécue ?

Autrement dit, si je n’avais qu’une seule chose à faire durant mon passage sur Terre, qu’est-ce que je choisirais ?

C’est une question pas évidente mais tellement essentielle pour nous reconnecter à ce qui est réellement important pour nous.
Je vous laisse y réfléchir et je vous invite à explorer votre unicité ici Pourquoi votre ikigaï est unique ?

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