Que faites-vous quand l’envie vous démange de tout quitter pour vivre ailleurs ?
Parfois, il arrive que notre vie ne nous satisfait pas. Cela peut-être simplement une phase où l’on sent notre énergie un peu basse, où nos plans ne se déroulent pas comme on le souhaiterait. Parfois, c’est juste un ras le bol de tout. On a la sensation d’être arrivé au bout de quelque chose. On a envie de changer d’air, de découvrir un autre monde, de s’offrir un nouvel environnement. Mais entre penser le changement et le réaliser, il arrive la plupart du temps que la routine reprend le dessus. D’hésitation en peur de se lancer dans l’inconnu, on finit par s’accommoder de ce qu’on a.
Il y aussi ces fois où l’on a juste envie de faire une pause de notre quotidien pour partir découvrir le monde. Tout va bien, mais on a envie de nouveautés. Alors, on guette les opportunités et on se crée des chances de partir.
C’est le cas par exemple de Steve du blog stalimapics.com, dont vous découvrirez ici l’expatriation en famille au Québec.
Pour ma part, j’ai aussi fait le pas. En famille, au Japon. Et c’est ce que j’ai envie de partager avec vous dans cet article.
Tout quitter pour vivre ailleurs, dans un pays inconnu
Avant d’avoir foulé le sol nippon pour y aménager, je ne connaissais du Japon que quelques mangas de mon adolescence, les sushis et bien évidemment les images dans les livres d’histoire sur les bombardements durant la seconde guerre mondiale. Je caricature ma vision si réduite d’un pays immensément riche, dans son histoire et dans sa culture, pour souligner combien tout était nouveau pour moi en arrivant.
Je ne parlais pas la langue, mais je prenais plaisir à essayer de communiquer. C’était le voyage. Je n’étais pas en mesure de lire un menu au restaurant ou même de faire mes courses selon les ingrédients spécifiés sur les emballages. Cependant, tout cela me paraissait amusant, car je nourrissais mon envie de découverte et d’apprentissage.
Tout quitter pour vivre ailleurs et se redécouvrir
Ma famille et moi nous créions donc de nouveaux repères lorsque le monde a basculé avec l’arrivée du Covid 19. Nous avons dû suivre les informations locales selon les interprétations de la presse étrangère. C’est à ce moment-là que j’ai senti la fracture culturelle et linguistique.
Du jour au lendemain, j’ai pris conscience que de diplômée universitaire, j’étais en fait devenue analphabète, avec tous les handicaps qui sont liés au fait de ne pouvoir ni lire ni écrire dans la vie de tous les jours. De la joie du décryptage de l’information, je suis passée à l’angoisse de ne pas comprendre les nouvelles et de devoir attendre les traductions des autres, avant de pouvoir agir. Le charme du dépaysement prenait l’allure de la crainte de ne pas pouvoir réagir de façon adéquate, si une situation d’urgence survenait dans ma famille.
De plus, aux peurs légitimes pour la santé de chacun, venait s’ajouter l’inquiétude d’être rejetés lorsque les frontières avaient été fermées. Je ressentais, quelques fois la crainte de certaines personnes, de nous voir nous approcher. Elles pensaient sans doute que l’on débarquait fraichement des pays au comble de la crise sanitaire.
Ceci dit, c’était des cas assez rares. L’immense majorité du temps, hormis le fait que je n’ai pas beaucoup progressé dans mon apprentissage de la langue, les interactions sociales sont agréables et se passent sous le signe de la grande hospitalité des Japonais.
Je parle ici de cet aspect du voyage car c’est vraiment la partie qui m’a permis de me redécouvrir et d’accueillir ma vulnérabilité.
Dans une transition de vie, on fait le deuil du connu pour se plonger dans ce qu’on ne maîtrise pas.
Tout quitter pour vivre ailleurs implique d’embrasser cet ailleurs, dans toutes ses dimensions inconnues, afin de se donner les chances d’y faire sa place.
La vie est une aventure
Apprendre à vivre loin de ses propres repères et essayer d’assimiler les codes d’un nouvel environnement, d’un nouveau métier ou encore de nouvelles relations constitue un incroyable exercice d’adaptation continue.
Cela nous demande de puiser au plus profond de nos ressources internes. Mais, c’est aussi une opportunité extraordinaire de se découvrir des forces que l’on ne soupçonnait pas en nous, pour gérer son stress et développer la confiance en soi.
Parce que lorsqu’on puise au fond de soi, on atteint le noyau de notre vraie personne. Celui sur lequel des couches et des sédiments de croyances, qui ne sont pas toujours les nôtres, se sont déposés au fil du temps.
Alors, si vous êtes dans une période de transition dans votre vie et que l’envie de tout quitter pour vivre ailleurs vous reste en tête, peut-être est-ce un appel du plus profond de votre être pour oser vous redécouvrir ?
Peut-être est-ce un moment pour vous connecter à la grandeur de vos ressources intérieures et l’entiereté de votre vulnérabilité pour oser vivre enfin quelque chose qui vous inspire. Et si c’était ça la réalisation de vos rêves ?
Les belles aventures aussi se préparent
Tout quitter et partir ailleurs peut, selon les tempéraments de chacun, se faire sur un coup de tête ou en suivant une préparation complète, matérielle et psychologique. Mais, dans tous les cas, cela nécessite un état d’esprit d’ouvertrure et une confiance en ses capacités de se réinventer ailleurs.
J’ai pu voir à plusieurs reprises des personnes qui doutaient de la pertinence de leur choix une fois arrivées dans leur nouvelle destination.
Entre la réalité de la distance géographique avec les proches et les éventuelles difficultés à intégrer un nouvel environnement, comme vous l’imaginez, le voyage peut prendre un goût amer.
C’est pourquoi, en tant que Coach en transition de vie, j’accompagne les personnes qui choisissent un nouveau départ à s’assurer que l’affectif et le mental s’alignent bien dans leurs choix.
Peu importe où que vous décidiez de vivre, un accompagnement professionnel apporte le bénéfice de clarifier vos rêves, pour en faire des objectifs à vivre en pleine confiance.
0 commentaires