La magie des jardins japonais, un véritable antistress naturel
Les jardins japonais ont cette particularité de nous transporter dans un univers de calme et d’apaisement. Même lorsqu’ils sont situés au milieu des bouillonnements urbains, y déambuler nous connecte instantanément à une certaine sérénité. Entre le bruit de l’eau qui s’écoule dans des petits ruisseaux ou le clapotis aux abords des fontaines et les piaillements des oiseaux qui s’agitent dans les arbres, notre cerveau fait une pause de tout ce qui peut exister à l’extérieur des clôtures de ces jardins.
En vivant au Japon, j’ai eu l’opportunité d’en visiter quelques-uns (les photos suivront sous peu). Parmi eux, trois jardins très différents les uns des autres, m’ont particulièrement marquée, non seulement par leur beauté, mais aussi par le sentiment de bien être que l’on éprouve en les parcourant.
Je vais donc vous présenter dans cette série d’articles, mon top 3 des jardins les plus zen, que j’ai pu apprécier lors de mes ballades à travers le pays. Voici le premier de la série :
Le jardin de miroir d’eau du musée Daisetz T. Suzuki à Kanazawa
Ce jardin n’a rien d’un traditionnel jardin japonais. Il a certes une partie boisée, sillonnée d’allées de pierres et de graviers, mais sa grande particularité réside dans la conception de son plan d’eau.
Mais, avant de vous en donner plus de détails, je vais vous parler de Daisetz Suzuki. Vous allez comprendre le lien entre ce jardin et le zen.
Qui était Daisetz Suzuki ?
Professeur d’anglais et chercheur sur le zen, Daisetz Teitaro Suzuki est celui qui, durant l’ère Meiji, a présenté le zen à l’Occident. Il a partagé ses connaissances notamment à travers ses nombreux ouvrages, rédigés en anglais, tel que la série des « Éssais sur le Bouddhisme Zen ». Il a pu porter son message sur le zen, directement aux États-Unis où il a fréquenté les milieux universitaires, durant près de onze ans, en tant que missionnaire.
Le musée qui lui est dédié a été conçu par l’un des plus grands architectes japonais, Yoshio Taniguchi, natif lui aussi de Kanazawa.
Autant dans son architecture que dans son atmosphère, le musée D.T. Suzuki se veut désencombré, sans fioriture, tel un esprit zen.
Une parenthèse hors du temps
En pénétrant le bâtiment, j’ai été saisie par son côté épuré. Des murs blancs ou en breton brut, tout comme le sol. La première salle du musée est ornée d’un unique écran plat qui diffuse des photos du parcours de D.T. Suzuki. Elles datent essentiellement du temps de son séjour aux États Unis.
Une deuxième salle abrite quelques exemplaires de ses ouvrages littéraires sur le zen.
Enfin, la dernière salle où l’on peut feuilleter quelques livres, demeure surtout une invitation à la contemplation. Elle offre une ouverture sur un minuscule patio où deux fauteuils nous invitent à observer quelques minutes de pause, face aux arbres, situés de l’autre côté de l’immense mur vitré du sol au plafond.
Les jardins japonais utilisent beaucoup l’eau dans la constitution de leurs paysages. La plupart du temps, on y voit des bassins, des ruisseaux, des fontaines, des cascades ou des petits lacs artificiels. Les plans d’eau sont en général intégrés dans des éléments naturels disposés de la façon la plus harmonieuse, mais qui permet aussi sa circulation à travers le site. On y voit presque toujours des poissons d’élevage blancs, rouges, noirs ou dorés.
Un jardin japonais zen et différent
Sur ce site en hommage au zen, le plan d’eau est retenu dans un bassin de ciment, aux traits rectilignes. L’espace carré et les lignes nettes ne laissent aucune confusion possible pour l’esprit qui s’attarderait à les contempler. Le jardin de miroir d’eau de Kanazawa est un monde à lui tout seul.
Calme, limpide, la surface de l’eau est lisse et permet au visiteur de s’y refléter. Seules quelques encyclies, ces ondes circulaires qui se propagent en douceur, apparaissent de temps à autres suite à la propulsion artificielle d’une bulle d’air au milieu du bassin. Tout cela se passe en silence. Même les autres visiteurs semblent flotter, lors de leur déplacement, tellement les bruits sont occultés par l’émerveillement.
Le jardin de miroir d’eau est aussi enchanteur que ses angles sont carrées. On a envie de s’y arrêter. Coupés du monde. Hors du temps.
Si le zen était un endroit, pour moi, il se situerait précisément là.
Dans ce lieu si singulier, se mettre à la méditation ne demande aucun effort de concentration. Juste une simple respiration.
Je vous présenterai dans un prochain article mes deux autres jardins japonais favoris. Deux autres invitations au zen.
En attendant, vous êtes libre de partager ce bref voyage dans le zen autour de vous ! 🤗
j’ai voyagé et j’ai ressenti le zen de cet endroit au travers de tes mots. Cela m’a connecté à la plénitude du jardin de miroir d’eau de Kanazawa bien malgré moi:) Merci
Bonjour Vero,
Merci pour cet article. Quel beau voyage et qui sort de ce qu’on voit habituellement quand on parle de jardins « zen » !
Bonjour Véro, ton article me parle, car moi aussi je suis sensible a la nature, Merci de partager la magie des jardins zen japonais, surtout le côté antistess avec nous😊, on en a besoin, l’eau le premier catalyseur, l’effet apaisant, l’effet reflet et communiquant de la nature est enchanteur, revigorant et plein de surprise, le calme que cela procure est immense, la paix , mais aussi la sérénité merci encore Véro😊
sympa et dépaysant
Ouahh!
Merci beaucoup pour cet article qui nous a fait voyager!
MERCI
Merci pour cet article qui ‘a replongé 4 ans en arrière quand j’avais visité mon premier jardin japonais. J’étais littéralement tombé amoureux de cet esprit et de la zénitude qui s’en dégageait (en plein coeur de Buenos Aires).
Merci pour cet article et se dépaysement 🙂
Jolie description de ce jardin japonais … je ressent pleinement le Zen qui doit l’habiter et m’imagine aisément devant ce miroir d’au qui semble inviter à l’introspection … Merci pour ce partage et au plaisir de découvrir les prochains jardins.